Le dernier article en date sur le blog, c’était il y a presque un an ! Le 24 février 2024… et nous ne sommes pas fiers. Est-ce que nous lire vous manquait ? Cela dit, nous avons une belle excuse…celle d’une aventure nouvelle qui fait rimer bavoir avec heureux bazar.
Une construction du nid agréable
Je suis bien consciente de ma chance. J’ai vécu une grossesse sans nuage. Sans maux, sans nausée sans vertige, sans dégoût. J’ai eu un peu de mal à en parler au début, et avec le recul ça va bien mieux. La peur d’être jugée, jalousée, et surtout de recevoir des commentaires qui diraient que mon accouchement lui ne serait peut-être pas une partie de plaisir, et que ce serait quand même justice. C’est fou cette invitation à la douleur, ou en tout cas à la normalisation de cette dernière ! Le manque de sororité aussi m’a bien fait redescendre à ce moment-là, et j’ai vite gardé pour moi mon projet d’accouchement.
Mon accouchement s’est bien passé en plus d’être rapide, et j’ai vécu un moment comme un marathon. J’ai senti que nous étions, Anthony et moi, une vraie équipe et c’était bien agréable. Il m’a motivée, a compté les minutes entre chaque contraction, m’a ventilée dans le bain, et surtout a appuyé sur les fameux points d’acupression lors des contractions. Je souhaitais un accouchement sans péridurale pour plein de raisons différentes, la première étant ma grande curiosité et ma fascination pour le corps de la femme enceinte. J’ai déjà voulu être enceinte juste pour voir mon corps changer, et j’ai profité à fond de mes 9 mois ! Cela me manque parfois d’avoir un petit être à l’intérieur de moi. Cette période était si particulière et en effet, je me rends compte que je ressentais un apaisement presque magique. Si vous m’avez vue pendant ces 9 mois, vous avez pu constater ma sérénité. Pour préparer au mieux cette épreuve de l’accouchement, j’ai suivi en compagnie d’Anthony , 3 séances d’hypno bien naître avec Albane Templier ( mélange d’hypnose, de technique de relaxation, de massage etc… ), et 2 séances de chant prénatal avec Aline Michaud en plus de la préparation classique auprès de ma sage-femme. Bien que représentant un coût financier, nous ne regrettons pas du tout d’avoir pris connaissance de ces outils qui nous ont permis vraiment de nous sentir acteurs de cette naissance.
Je savais que j’allais avoir mal et je me disais qu’il fallait que j’apprivoise cette douleur et que je vienne à sa rencontre. C’est finalement ce qui s’est passé pendant mon accouchement, et cette douleur était une véritable alliée. Mentalement je me suis conditionnée, cela faisait 3 ans que je m’étais inscrite dans un groupe sur facebook très intéressant qui se nomme « Accoucher sans péri, c’est possible » , où plusieurs femmes partagent leurs ressources et leur récit d’accouchement. J’avais besoin de trouver d’autres expériences de ce style, et de lire aussi que tout était possible, et que entre la préparation et la réalité, il peut y avoir un gros pas. Et que seul compte un enfant né, peu importe les circonstances.
La nouvelle vie à 3
Un 27 juin au matin, notre petit Jonas est né ! La vie est alors devenue vraiment différente, en tout cas les rythmes n’ont plus du tout eu la même saveur. Nous n’avons pas dû nous réorganiser, nous avons dû nous aussi naître en tant que parents. Créer réellement une nouvelle routine, une nouvelle façon de communiquer… ce n’était pas bien facile au début et puis la confiance et le quotidien aidant, nous parvenons à franchir les étapes. Si on me demande ce que j’aurais souhaité savoir avant sur cette période de post-partum, je pense que je vous dirais la place du couple. Il y a eu des moments vraiment difficiles, et nous sommes conscients qu’il faudra bien du temps avant que tout le monde réussisse à prendre possession de sa nouvelle identité. C’est une leçon de patience qui se joue sur le long terme, et nous devenons peut-être plus sages aussi, en prenant un recul nécessaire.
J’ai mis plusieurs semaines à me sentir Maman, et j’en ai été très décontenancée. Si la première semaine, vous me demandiez dans la rue, si j’avais des enfants, je vous répondais par la négative. Perplexe, je ne me suis pas sentie Maman dès mon bébé dans les bras. Anthony au contraire, a tout de suite activé un mode Papa que je ne lui connaissais pas, et a su aussi agir quand j’étais balbutiante ou lorsque je manquais de confiance.
Un entourage toujours au top
Nous avons été plus que gâtés et choyés durant notre postpartum, et même lors de la construction de notre nid ! Beaucoup de dons de matériel de puériculture, de créations originales spécialement pour l’occasion, énormément de vêtements et surtout bien des prises de nouvelle dont nous avions besoin. Il est toujours un peu étrange ce temps d’après la naissance, où envoyer un message aux parents peut paraître indiscret… Nous avons eu un entourage qui a su trouver la juste mesure, en tout cas celle qui nous a plu et convenu ! Certains sont juste passés déposer des lasagnes, quand d’autres nous ont envoyé de jolies cartes. Toutes ces attentions ont renforcé notre affection pour ces personnes qui se reconnaîtront.
Vous savez tout ! Désormais nous sommes 3 dans l’aventure, et même 5 si on compte nos chats Maki et Yuzu, qui font bien évidemment partis de notre famille.