L’organisation, c’est bien, ça rassure, ça aide à planifier. Mais est-ce que la richesse de l’imprévu a sa place quelque part ou bien sommes-nous fermés à toute ouverture ?

Je n’ai pas toujours été comme ça

D’aussi loin que je me souvienne, je n’ai pas toujours fait de planning et autant je suis organisée dans ce dernier, autant ça n’a rien à voir avec ma conception du rangement ( Anthony peut, à son grand désespoir, en témoigner ). Quand je vous parle d’organisation, elle est plutôt événementielle en fait. Je m’accorde aux rdvs ou aux tâches à accomplir. Quelque chose que j’aime faire, et cela depuis que j’écris, ce sont des listes. Je crois que c’est par là que commence ma fameuse organisation. Lister, cumuler, prioriser. A 8 ans, c’était les listes des mes copines, au collège, ça a été le classement des plus beaux garçons,  plus tard les listes des activités que je voulais faire en colonie de vacances, pour finir avec les listes de playlist, qu’on fait tous à 16 ans et qui ne servent à rien ensuite ( période BB Brunes et Avril Lavigne ).  A 24 ans, je me rends compte que j’aime bien accumuler des choses, et lister des mots donne corps à mon côté écureuil.

Pourquoi les listes me font du bien ?

Récemment, j’ai acheté un livre nommé «  Simplifier  » qui donne de très bons conseils pour prioriser les tâches et leur donner du sens. Dans ce livre, à ma grande stupeur, l’importance des listes est amoindrie. En effet, écrire une liste juste pour l’écrire n’est pas bien pertinent. On désencombre son esprit, c’est déjà ça, me direz-vous. Il est conseillé dans ce livre, d’écrire toutes les choses à faire dans la journée, ou qu’il serait bien de faire dans un futur proche. Par jour, on en sélectionne 3 qui nous semblent accomplissables selon notre humeur et nos envies du moment. Selon ne tient donc qu’à soi de se fixer 3 tâches qui comportent de la vie quotidienne ( sortir les poubelles est une tâche qu’on néglige trop dans les plannings ) , de la vie personnelle ( envoyer une carte à tatie Berthe ) , ou de la vie professionnelle ( envoyer une facture à tel client ). En tenant un petit carnet de tâches, j’ai vite pu me rendre compte de ce qui trainait et que je ne faisais que reporter. A moi de trouver ensuite pourquoi. 

Cocher ou rayer est un geste qu’on connaît depuis les petites classes. On le fait également souvent en examen ou pour remplir des documents administratifs. Ce que j’apprécie dans ce geste, c’est le côté décisif, et je crois que c’est ce qui me fait du bien dans le fait de faire des listes. Ne pas accepter le repentir, et se dire qu’une action est faite, passée et validée. Pour moi qui ai travaillé un été en conditionnement, je vois les choses à faire exactement comme des boîtes à ranger. Dans chaque boîte se trouve plusieurs dossiers, qui contiennent eux-même des listes, avec parfois des stickers rigolos. Toutes sont différentes mais néanmoins importantes à un moment donné. Quand je regarde ces boîtes s’empiler en fin de journée, je me dis que j’ai fait du bon travail. Cette technique de projection mentale se rapproche un peu du Mind Mapping.

La peur de l’inconnu et mon côté control freak

Comme tout le monde je pense, j’aime bien être en terrain connu, pour savoir comment réagir. Mes capacités d’adaptation sont plutôt bonnes, mais je suis aussi très impressionnable. C’est un peu étrange de caler des mots sur ce sentiment mais disons que l’inconnu m’effraie autant qu’il m’excite. En anglais, « control freak » signifie maniaque du contrôle. C’est vrai que j’apprécie contrôler les choses, que je me place ( un peu trop ) souvent en meneuse de groupe. Me retrouver face à l’inconnu peut soit me faire me découvrir un surmoi que je trouve un peu décalé ( ce sentiment de « mais comment j’ai pu dire/faire ça ? » ) ou à l’inverse me donne le sentiment de n’être pas à ma place et de ne pas correspondre à ce qu’on attend de moi. L’un prime plus que l’autre, et ce n’est pas celui qui me fait me sentir génial. 

Douter de son organisation

S’il y a bien une chose que j’adore, c’est rédiger des plannings. Lorsque nous partons en weekend prolongé ou en vacances, je m’en donne à coeur joie. Je trouve ça rassurant et vraiment pratique de connaître nos points de chute ( logement , parking… ) mais aussi de nous prévoir de belles adresses ou des sorties culturelles. Le premier planning que nous avons fait ensemble avec Anthony ne nous a pas donné satisfaction, simplement car nous avions calé trop d’échéances qui nous ont finalement frustré et ne nous ont pas permises de profiter des activités. Nous avons réfléchi à comment optimiser nos plannings ensuite, afin de nous permettre de faire des choses qui nous tiennent à coeur, sans forcément tout minuter. L’intérêt d’avoir une adresse mail commune est très pratique, car nous pouvons mettre en ligne des documents de façon directe, et recevoir des confirmations de réservation en même temps.

Pour finalement se laisser aller… un peu 

Maintenant, nous ne notons que des tranches horaires ! Matin, midi, après-midi…. Pour les logements, quelques indications d’heure à laquelle arriver , et nous n’oublions pas de noter aussi les budgets prévisionnels ( coût du ticket d’entrée au musée, place de cinéma, train touristique etc ) . Anthony a pour souvenir un weekend à Paris avec une somme dépensée considérable, alors que nous étions logés. Budgéter nos sorties, et savoir si le parking est payant nous permet aussi d’éviter des disputes car en vacances, les débordements sont faciles. Une limonade par ci, un hôtel choisi par défaut et beaucoup trop cher alors qu’on ne reste qu’une à deux nuits, un shopping imprévu et inutile… Lorsqu’on allait dans une ville qu’on ne connaissait pas, on avait tendance à choisir la facilité et à payer des services inutilement. On sait le budget qu’on se fixe, et on repère les restaurants avant, histoire de se faire une idée de l’addition. Nous aimons tant manger qu’une déception gustative peut nous gâcher la journée. Là aussi, c’est aussi connaître son fonctionnement, pour prévenir les déceptions ou guérir les appréhensions. Je sais par exemple que si je dois me rendre seule dans un lieu inconnu, il faut que je prévois d’arriver 20 minutes avant, car mon sens de l’orientation est tel que je peux arriver pile à l’heure en ayant tourné dans la même rue ou en l’ayant prise à l’envers.

Finalement, je ne pense pas qu’on puisse être trop organisé. Cela dépend tellement des besoins, et des personnalités. Je reste admirative des personnes qui peuvent partir en voyage du jour au lendemain, avec un sac et leurs envies. J’imagine que c’est aussi une question de maturité et d’avancée dans la vie, les rythmes de chacun ne nécessitent pas forcément une organisation drastique. J’ai bien conscience que je suis un peu trop attentive à mon planning et que je suis rarement disponible au pied levé, mais j’espère bien pouvoir évoluer dans mon lâcher d’emploi du temps ! 

Rédigé par

Anthony & Noémie

Jeune couple d'une vingtaine d'années, on a décidé de se lancer dans l'aventure bloguesque à deux, pour partager nos aventures, nos sorties culturelles, nos coups de coeur, mais aussi nos réflexions sur la vie de couple ! Gourmands et bons marcheurs, on adore tester de nouvelles choses, aussi bien sorties insolites que restaurants atypiques !