A J-4, je réalise doucement que je me marie. Les prestataires sont bien présents, le temps a l’air clément, et c’est sereine que je peux aborder cette dernière ligne droite. Mais la mélancolie arrive aussi, et je pose quelques mots sur le clavier, à l’heure où j’écris le discours de ce fameux jour.

 

On ne rêve pas forcément de mariage quand on a 20 ans. Ni quand on en a 6, 30 ou 55. Je ne sais pas si j’en ai un jour rêvé, mais je ce que je sais au plus profond de moi, c’est que j’ai toujours voulu d’une relation saine, basée sur la fidélité et la confiance. Ce que j’essaie de vous dire surtout, c’est que le mariage n’est pas une obligation, n’est pas un code, un passage obligé, un laisser-passer pour le bonheur et l’amour ne restera pas forcément acquis avec le tampon mariage sur la relation. Pour moi, une telle union, c’est surtout l’occasion d’officialiser la relation aux yeux du monde, et de renoncer à tous les autres hommes. Me marier à l’église était également un choix tout personnel, car je suis profondément croyante pour des raisons enfouies dans mon histoire personnelle.

A l’heure de penser à prendre soin de ma peau, de bien dormir et de continuer à faire mes chaussures, je vois surtout dans le miroir la femme que je suis devenue. Je crois qu’après tant de temps à me fuir, je suis véritablement fière de celle que je vois dans le miroir. Je suis bien dans ma vie, ma route professionnelle est encore un peu chaotique mais la vie a su me donner des soutiens merveilleux sur lesquels compter. Et tout ceci n’aurait pas été possible sans Anthony. On a beau dire qu’il ne faut pas être dépendant à quelqu’un, il faut tout de même reconnaître les bienfaits qu’une personne peut prodiguer. Mon futur mari est comme une pommade bien apaisante, un baume chinois, une pastille mentholée qui fait reprendre souffle. Une brise fraîche pendant une crise de panique. Des bras qui vous serrent quand vous avez envie de dire merde au monde.  Il me calme beaucoup, et je suis à 1000 lieues de la personne que j’étais avant de le connaître. Je suis bien plus assurée, bien plus aimable aussi et beaucoup plus confiante en mes projets. Pour la décoration du mariage, nous avons eu l’idée de récupérer des photos de nous petits, et c’est avec beaucoup d’émotion que je les ai regardées. Avec ces trois ans avec Anthony, je nous ai vu grandir, je nous ai vu aussi changer. J’espère être digne toute ma vie de cet amour-là.

Je dis au revoir à la petite fille qui pleure un peu trop souvent, celle qui a peur de perdre ses clés, la même qui dort de ses deux oreilles depuis 2 ans et demi. Quand on a des larmes en trop, on pleure, et ce n’est pas honteux, quand on perd ses clés, on en fait un double et quand on ne dort pas, on ferme un peu mieux les yeux. Je me sépare de mes inquiétudes de gamine, de mes envies de toujours bien faire, de mes manquements à celle que je suis vraiment. Le mariage n’est pas l’occasion de nous transformer mais bien de consolider les jeunes adultes que nous sommes. Plein de projets, plein de bonnes intentions, toujours un peu candides certes, mais vraiment heureux de s’être trouvés. Le mariage n’est pas une fin, mais bien un début. Le début d’une autre aventure. Si nos coeurs se sont accordés pour jouer la même musique, nous espérons sincèrement que les vôtres trouveront aussi une partition à leur mesure.

Si certains mariages ne fonctionnent pas, nous avons fait le choix d’y croire. Chacun sa belle histoire. 

D’avance merci à ceux qui seront présents samedi, merci à ceux qui seront avec nous en pensées ou en prières, et merci aussi à vous, lecteurs, qui partagez une partie de notre aventure. 

 

Photos : Clara Valette 

Rédigé par

Anthony & Noémie

Jeune couple d'une vingtaine d'années, on a décidé de se lancer dans l'aventure bloguesque à deux, pour partager nos aventures, nos sorties culturelles, nos coups de coeur, mais aussi nos réflexions sur la vie de couple ! Gourmands et bons marcheurs, on adore tester de nouvelles choses, aussi bien sorties insolites que restaurants atypiques !